Un taux de démissions de CDI toujours élevé dans l’hébergement-restauration
Dans tous les grands secteurs d’activité, des démissions de CDI supérieures à leur niveau d’avant-crise
Lors de la crise sanitaire en 2020, les démissions de CDI se replient de façon marquée (-37 % au 2e trimestre 2020 par rapport au 4e trimestre 2019, graphique A) et ne retrouvent un niveau proche de l’avant-crise qu’à partir du 2e trimestre 2021. Le recul est néanmoins plus modéré et de plus courte durée dans les secteurs privés de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale ainsi que dans la construction, et au contraire plus marqué et plus long dans l’hébergement-restauration. Fin 2022, les démissions de CDI atteignent dans tous les secteurs des niveaux nettement supérieurs à ceux observés avant-crise, sans commune mesure toutefois avec la « Grande démission » observée outre-Atlantique.
GRAPHIQUE A | Évolutions sectorielles des démissions de CDI
Un taux de démissions de CDI toujours élevé dans l’hébergement-restauration,
et en nette hausse relative dans l’industrie, le tertiaire non marchand et le commerce
Le taux de démissions de CDI (i. e. les démissions de CDI rapportées aux effectifs en CDI), augmente dans tous les principaux secteurs d’activité suite à la crise sanitaire (graphique B). Avant-crise, il était plus élevé dans l’hébergement-restauration (27,7 % en moyenne en 2019, contre entre 8 % à 10 % dans les autres grands secteurs du tertiaire, 10,4 % dans la construction et 4,7 % dans l’industrie). C’est également dans ce secteur que l’augmentation, en termes absolus, est la plus marquée entre 2019 et 2022 (+3,5 pts, contre +1,9 pt sur l’ensemble du champ).
Les hausses relatives entre 2019 et 2022 sont cependant plus importantes dans l’industrie (+1,5 pt de pourcentage, soit +31 %), dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale privés (+2,1 pts, soit +24 %), ainsi que dans le commerce (+2,4 pts, soit +24 %).