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Le secteur de l’hôtellerie-restauration reste incompris par le Gouvernement

Le 19 janvier, à la suite d’un entretien avec Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises et du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, l’UMIH avait déjà alerté le Gouvernement sur les difficultés de l’hôtellerie et de la restauration. A l’occasion de la visite d’Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, le 27 avril à Toulon, Jean-Pierre Ghiribelli, président de l’UMIH du Var, est remonté au créneau pour défendre la profession.

Il raconte son entretien avec le ministre du Travail : « Notre secteur reste confronté à une pénurie de main d’œuvre. Afin de renforcer l’attractivité de nos métiers, nous avons mis en place des groupes de travail composés de représentants des organisations patronales et salariales représentatives. Ils sont chargés de travailler en amont sur des thèmes en vue d’une validation par les membres de la Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation (CPPNI) ».

Pour le président de l’UMIH, une question reste étrangement sans réponse : « Pourquoi notre secteur n’est-il toujours pas déclaré métier en tension alors que ce sujet est évoqué tous les jours sur les plateaux de télévision  » ?

A ce jour, 4 groupes de travail paritaires ont été constitués dont l’un porte sur la Qualité de Vie au Travail qui traite, notamment, de la coupure et du repos hebdomadaire.

« S’agissant plus particulièrement de la coupure, l’objectif est d’initier les entreprises à redéfinir nos modes d’organisation du temps de travail afin d’éviter, dans la mesure du possible, une interruption dans la journée de travail. En effet, compte-tenu de la typologie de nos entreprises, tant par leur taille que par leur implantation géographique, toutes les entreprises ne pourront pas supprimer la coupure car elle est inhérente au secteur et fait partie des contraintes du métiers » avertit Jean-Pierre Ghiribelli.

Actuellement, une des pistes de réflexion envisagée par les partenaires sociaux de la branche est d’octroyer une compensation forfaitaire à la coupure lorsque l’entreprise ne peut pas faire autrement.

POUVOIR D’ACHAT SUPPLEMENTAIRE

« Si nos organisations respectives se sont mises d’accord sur le principe, le déclenchement de cette indemnisation et son montant ne sont pas encore arrêtés.

Aujourd’hui, notre secteur d’activité est composé à 90% de TPE et se trouve confronté à une double problématique : D’une part, le remboursement des PGE et la forte dégradation des fonds propres des entreprises. D’autre part, il existe un niveau insuffisant de ces derniers, accentué par un contexte inflationniste, car les prix des matières premières et de l’énergie ne cessent d’augmenter, sans qu’il soit possible de répercuter ces hausses auprès des consommateurs. Dans ces conditions, nous souhaitons que cette indemnité forfaitaire à la coupure puisse faire l’objet d’une mesure d’exonération sociale et fiscale tant pour l’entreprise que pour le salarié », explique le président de l’UMIH.

Cette mesure, permettant aux salariés de bénéficier d’un pouvoir d’achat supplémentaire, évitera aux entreprises de se voir alourdir davantage leurs charges, car leur situation financière reste fragilisée par le contexte économique.

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