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La restauration et les commerces alimentaires en forte croissance !

Le secteur de la restauration affiche son plus haut niveau de croissance depuis la période pré-Covid. Les commerces alimentaires poursuivent également leur dynamique positive.

Après plus de deux ans de baisse d’activité, le secteur de la restauration retrouve des couleurs ! C’est en tout cas les conclusions de la 11ème édition de la revue stratégique Food Service Vision, qui couvre la période de mars à mai 2022. « Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, le marché de la restauration est positif en valeur en mai (+4 %) », révèle ainsi Food Service Vision. Une dynamique portée par la restauration commerciale (+7%), tandis que « la restauration collective demeure encore en retrait ». En total depuis le début de l’année, le bilan reste tout de même négatif, avec des pertes estimée à 2,1 milliards d’euros sur les 5 premiers mois de 2022, en comparaison à 2019.

De leur côté, les commerces alimentaires poursuivent leur dynamique positive avec une croissance de 12% en mai.

Comment expliquer la reprise ?

Parmi les facteurs expliquant ces bons chiffres, Food Service Vision met notamment en avant la levée des restrictions sanitaires à la mi-mars, couplée à une météo printanière favorable. Le retour de la clientèle internationale, et particulièrement européenne, a également eu un impact positif sur l’activité, après plusieurs mois de restrictions de déplacement. Autant d’éléments qui ont poussé les client à renouer avec l’achat plaisir, malgré le contexte économique et international défavorable. « Les consommateurs ont envie de retrouver de la convivialité, de l’échange, ce qui a profité à la restauration à table et aux bars », analyse François Blouin, président-fondateur de Food Service Vision. En témoigne ce chiffre fort mis en avant dans l’étude, à savoir que 96% des consommateurs ont acheté un repas hors-domicile entre février et mai !

Quid des mois à venir ?

Face à cette situation, Food Service Vision reste tout de même prudent sur ses prévisions pour le second semestre 2022, en raison notamment du contexte inflationniste. « Les tarifs généraux des distributeurs CHD sont en hausse de 13,9% pour le 2ème trimestre 2022, mais certains produits enregistrent des hausses encore plus importantes comme la moutarde (+23,9%), la viande de boeuf (+28,2%) ou les frites (+14,6%) », explique ainsi l’étude. Le coût des matières pour un fast food a ainsi augmenté de 20% entre octobre 2021 et avril 2022, et de 9% pour une pizzeria. De leur côté, les restaurateurs n’ont appliqué qu’une hausse limitée de leurs prix de vente, en moyenne +4,2% selon Food Service Vision. « Ce sont donc les opérateurs de restauration qui supportent l’essentiel du poids de la hausse des prix, en réduisant leurs marges et en dégradant leur modèle économique », note ainsi l’étude.

A cela s’ajoute les nombreuses incertitudes qui pèsent sur les perspectives économiques à moyen terme, incitant de facto les ménages français à rester vigilant sur leurs dépenses de consommation, notamment en terme de loisirs. « Néanmoins au global, les signaux présagent la perspective d’un bel été pour la filière », prédit Food Service Vision. Qu’en pensez-vous ?

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