Le PDG d’Accor, Sébastien Bazin a invité les professionnels de l’hôtellerie à profiter du désir de vacances pour augmenter les tarifs des prestations hôtelières et permettre ainsi au secteur de restaurer leurs marges.
Alors que la France fait face à une forte poussée inflationniste, Sébastien Bazin, le PDG du groupe Accor, plus connu sous ses enseignes Mercure, Sofitel, Novotel, Ibis ou Formule 1, plaide pour une forte augmentation des tarifs pratiqués dans le secteur de l’hôtellerie, rapporte France Info ce vendredi. Alors qu’il présentait vendredi “les faits marquants de 2021” lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe Accor, qui possède 5 300 hôtels à travers le monde, M. Bazin a appelé les hôteliers qui gèrent les établissements du groupe à “franchement monter les prix” pour “retrouver des capacités financières et s’adapter aux coûts d’exploitation” qui augmentent.
Comme beaucoup d’entreprises, le groupe Accor fait face à une hausse du coût d’exploitation de ses établissements, liée à la hausse des prix de l’énergie et à l’augmentation des salaires de ses employés. Face à cette situation, le dirigeant juge que seule une augmentation conséquente des tarifs est à même de permettre aux propriétaires hôteliers de “retrouver leurs marges” d’avant la pandémie. “Nous poussons nos propriétaires à franchement monter leurs prix, d’abord parce que […] beaucoup d’entre eux ont des difficultés de trésorerie”, a-t-il lancé.
Profiter de la reprise du tourisme
En réalité, le message ne se limite pas aux exploitants d’établissements du groupe Accor, mais bien à l’ensemble de la profession de l’hôtellerie, un secteur qui a été très affecté par les conséquences économiques de la pandémie.
Un accord salarial entre les partenaires sociaux a instauré, depuis le 1er avril, une rémunération minimale supérieure de 5 % au Smic et une revalorisation moyenne de 16,33 % de la grille des salaires, dans une branche des hôtels, cafés, restaurants (HCR) aux rémunérations historiquement basses. Cet accord a reçu le soutien de Sébastien Bazin qui, par le passé, s’était déjà prononcé en faveur d’une augmentation des salaires, mais surtout pour l’amélioration des conditions de travail dans l’hôtellerie et la restauration, et ce, afin de recruter et de retrouver les effectifs perdus pendant la crise.
Sébastien Bazin invoque donc cette augmentation de salaire, ainsi que la hausse des coûts énergétiques pour justifier sa logique de hausse des prix des prestations hôtelières. Le dirigeant est d’avis que ce secteur doit profiter de la reprise de l’activité touristique pour reconstituer ses marges. Reste à savoir comment la clientèle va accueillir cette déclaration à la veille des vacances estivales.
Source: Noah Sdiri pour Capital.fr