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Hôteliers restaurateurs anticipez les superstitions de vos clients

La triskaïdékaphobie, cette phobie peu connue

La triskaïdékaphobie est la peur  du nombre 13, supposé porter malheur.

Aussi, pour expliquer cette peur, chacun y va de sa petite histoire : un accident arrivé le 13 du mois, un 13ème convive tombé malade, et bien d’autres.

3 explications à la peur du nombre 13

1. Un symbole hébreu

Dans l’alphabet hébreu, MEM est la 13ème lettre. Et peut également symboliser la mort dans le mot “Maveth”.

2. Une superstition chrétienne

Jésus, trahi par Judas, fut livré aux Romains après la Cène. Et qui était Judas le traître ? Le 13ème apôtre présent à ce dernier repas.

3. Un élément de la mythologie nordique

Vexé de n’avoir été convié au dîner des 12 dieux du panthéon, Loki, dieu Viking vengeur, s’invita et y tua le dieu de l’amour…

Mais surtout, il y a une croyance selon laquelle on pourrait ne pas se réveiller après avoir dormi dans une chambre 13…

Ce nombre est si redouté que :

  • certaines rues n’ont pas de numéro 13 (28% des rues britanniques exactement !)
  • Air France a supprimé les rangées numéro 13 sur certains vols
  • Il n’y a pas de voiture 13 dans les courses de F1
  • Plusieurs hôtels n’affichent pas de 13ème étage ou de chambre n°13

Pourquoi l’hôtelier ne devrait pas proposer une chambre numéro 13

Pour éviter que les clients demandent trop fréquemment de changer de chambre, et se retrouver avec une chambre toujours vide.

On aura donc une chambre 12 puis la 14 ; ou la 12, la 12bis et la 14. Idem pour les étages !

Le restaurateur ne devrait pas proposer de table numéro 13

Pour éviter que les clients ne demandent de changer de table, la solution est de ne pas mettre de numéros sur les tables, ni sur les bons, ou ajouter un 1 ( 113).

S’ils sont 13 à table vous pouvez leur proposer de vous inviter 😉 ou de disposer 2 tables côte à côte.

Anectode: L’histoire des 13 convives de l’hôtel The Savoy

C’est une anecdote très surprenante : à l’hôtel Savoy de Londres, si 13 personnes étaient présentes à un dîner, l’on apportait la statue du chat noir Kaspar, afin qu’il y ait 14 convives !

Pendant 86 ans, la statue art déco réalisée par le designer Basil Ionides s’est ainsi attablée, une serviette posée autour du cou, et a diné avec les 13 malchanceux afin de les rassurer. (Diné, car les plats étaient même posés devant le fameux Kaspar tout au long du repas).

Complètement insolite, non ? Mais l’histoire à l’origine de la tradition révèle que les triskaïdékaphobes avaient bien raison de trembler.

En effet, en 1898, le magnat diamantaire Woolf Joel devait recevoir 13 invités à un diner tenu dans le palace londonien. Un invité ayant décommandé à la dernière minute, au lieu de 14 en tout, ils ne furent donc finalement que 13 autour de la table.

Un monsieur superstitieux, qui était présent, prédit que le premier à se lever de table trouverait la mort. Le magnat, ne croyant pas à ce genre de prémonitions fut le premier à partir…et mourut quelques semaines plus tard, fusillé dans son bureau.

Preuve que la superstition peut même toucher un palace 5 étoiles !