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Hôtellerie restauration: Favoriser l’emploi des personnes handicapées

Diversifier les profils de ses salariés, c’est diversifier les talents. D’ailleurs, si vous possédez une entreprise de plus de 20 salariés, vous êtes soumis légalement à l’embauche de personnel en situation de handicap. Recrutement, subventions, adaptation de votre fonctionnement, voici comment procéder.

Depuis 1987, la loi impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’employer 6 % de travailleurs handicapés sur le total de leurs effectifs : c’est l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH).

 

En 2020, une nouvelle norme est venue compléter le dispositif. Désormais, les restaurateurs ont l’obligation de déclarer mensuellement les travailleurs handicapés, même si leur entreprise embauche moins de 20 salariés.

 

Et les employeurs sont nombreux à jouer le jeu :

  • 99 700 établissements de restauration assujettis à l’OETH
  • 80 % embauchent au moins une personne handicapée
  • En cas de non-respect de l’OETH, l’employeur doit payer une contribution à l’Agefiph (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées). 9 % seulement des restaurateurs optent pour cette option.

Quelles aides pour embaucher des personnes handicapées ?

Aide à l’embauche en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage

  • Objectif : encourager l’embauche via des contrats de professionnalisation ou d’apprentissage
  • Montant : 4 000 euros maximum par contrat, en fonction de la durée de ce dernier (6 mois minimum). Le montant est proratisé au nombre de mois et versé une seule fois.
  • Conditions : contrat d’une durée minimum de 6 mois, 24 heures par semaine (16 heures en cas de dérogation).

Aide à l’accueil et l’intégration des personnes handicapées

  • Objectif : offrir un accompagnement lors de la prise de poste.
  • Montant : 3 000 euros maximum par contrat et versé une seule fois.
  • Condition : CDI ou CDD de 6 mois ou plus.

 

Aide à l’adaptation des situations de travail

  • Objectif : mettre le restaurant aux normes handicapées pour faciliter l’intégration du travailleur.
  • Montant : 9 150 euros maximum par contrat et versé une seule fois.
  • Conditions : l’aide est généralement accordée à des salariés, mais elle peut aussi être perçue lorsque l’embauche concerne des travailleurs indépendants reconnus handicapés et les personnes en voie de reconnaissance d’un handicap.

Aide à l’insertion professionnelle (AIP)

  • Objectif : encourager le recrutement des personnes handicapées éloignées de l’emploi.
  • Montant : 2 000 euros pour un CDI ou un CDD de 12 mois à temps plein, 1 000 euros pour un temps partiel de minimum 24 heures par semaine.
  • Conditions : embaucher une personne handicapée âgée de 45 ans ou plus, un demandeur d’emploi n’ayant pas travaillé plus de 6 mois consécutifs l’année précédant le recrutement, ou recruter un employé en CDI ou CDD (pour une durée minimum de 12 mois).

 

Aide au maintien dans l’emploi en fin de carrière

  • Objectif : favoriser l’embauche de travailleurs handicapés seniors.
  • Montant : 4 000 à 6 700 euros par an et par salarié, en fonction de la situation de la personne et de ses besoins spécifiques (formation, accompagnement par un tuteur sur certaines tâches…).
  • Conditions : sont concernés, les salariés de 52 ans ou plus, en CDI. Le médecin du travail doit avoir constaté une inaptitude et préconisé une réduction du temps de travail.

 

À noter : pour bénéficier de l’aide à l’accueil et l’intégration des personnes handicapées et l’aide au maintien dans l’emploi en fin de carrière, elles doivent être prescrites par un organisme de placement spécialisé (Cap emploi, mission locale, Pôle emploi). Le conseiller qui accompagne le recruteur dans ces démarches constitue un dossier, puis le soumet à l’Agefiph.

Source: Metro