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« Faute de personnel, on a refusé des clients tous les jours » :

l’été compliqué de l’hôtellerie-restauration

Les restaurateurs et hôteliers ont manqué de bras cet été.

Face à la pénurie de main-d’œuvre, certains ont dû réduire leur capacité d’accueil.

Le manque de personnel dans le secteur l’hôtellerie et de la restauration n’est pas une nouveauté mais cette année a été « catastrophique ». Un problème « qui s’amplifie tous les ans », selon Hubert Jan, président de la branche restauration de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).

L’hôtel Mercure de Quimper emploie, habituellement, une dizaine de saisonniers pour faire tourner l’établissement pendant la saison estivale. « C’est la première fois qu’on a autant de mal à trouver des candidats », assure le gérant. L’hôtel a fait appel à une agence d’intérim. Trois postes restent vacants.

Si l’hôtel a réussi à maintenir la disponibilité de ses 83 chambres, ce n’est pas le cas d’un autre hôtel quimpérois. Faute de personnel pour assurer la logistique, l’établissement a dû refuser des réservations alors que des chambres étaient libres. Le gérant emploie une personne à temps partiel chaque été depuis dix-huit ans. Impossible de trouver quelqu’un cette année, malgré les CV envoyés par Pôle emploi.

Un nombre de couverts réduit de moitié

La restauration a fait les frais de la pénurie de main-d’œuvre cet été encore. Avec, pour conséquence, des réductions des horaires d’ouverture, de la capacité d’accueil voire des fermetures temporaires. Au Sherlock Holmes à Quimper, le nombre de couverts a été réduit près de moitié : 70 couverts par service au lieu de 120, pour pallier l’absence de deux saisonniers en cuisine et en salle.

Heureusement pour le restaurant que le panier moyen a augmenté de près d’un tiers, passant de 22 € à 32 €. Le flux important de touristes a permis, lui aussi, de « limiter la casse ». Au Jardin d’été, « on a dû refuser des clients tous les jours ». Le taux de remplissage « a atteint presque 100 % tout l’été ». Pas de services perturbés pour l’établissement qui a fini par trouver des saisonniers pour le mois d’août. Tous s’accordent pour décrire la situation comme désastreuse.