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Restaurateurs pouvez vous faire payer une amende en cas de no-show ?

Alors que de plus en plus de clients n’honorent pas leurs réservations. Les restaurateurs sont irrités face à la pratique du « no show » et décident de sévir. Certains mettent en place un système d’amende.

Être à l’heure à un rendez-vous semble banal pour la majorité des gens, mais certains l’oublient et décident même de ne pas venir. C’est notamment le cas dans les restaurants.

Beaucoup de réservations ne sont pas honorées et les restaurateurs sont excédés. Pour lutter face au phénomène du « no show » (« ne pas se montrer »), les professionnels du secteur mettent en place des mesures, comme des amendes. Mais est-ce légal ?

Une importante perte de chiffre d’affaires

Les restaurateurs en ont marre et ils le font savoir. Les clients qui n’honorent pas leur réservation sont un véritable fléau. Au-delà du manque de savoir-vivre et de respect, cela fait perdre beaucoup d’argent. « Sur ma salle, où on a à peu près une cinquantaine de places assises, j’avais entre deux et trois tables qui n’étaient pas honorées » explique à Europe 1 le gérant d’un établissement.

Soit une perte de 10 % de son chiffre d’affaires. Pour éviter d’avoir des tables vides pendant les services, un logiciel interne a été mis en place. Une pastille rouge va être accolée aux noms des « clients à risque ». Pour être sûr que le client va venir, le restaurant l’appellera deux ou trois fois.

D’autres veulent directement frapper au porte-monnaie. Certains veulent mettre en place des acomptes, ou des arrhes comme dans l’hôtellerie. Pour le faire, plusieurs chaînes de restauration utilisent une plateforme de réservation en ligne.

Une plateforme qui prend directement l’argent dans le compte bancaire

Cette plateforme demande les coordonnées bancaires des clients et s’ils ne viennent pas alors l’argent est directement prélevé sur leur compte en banque. Cette méthode est très utilisée dans d’autres secteurs, comme la beauté, particulièrement vulnérable au phénomène du « no show ». Et si elle est utilisée, c’est qu’elle est légale.

Pour le savoir, il faut se référer à l’article L214-2 du code de la consommation. Ce dernier dispose que « lorsque le contrat porte sur une prestation de services, les sommes versées d’avance portent intérêt au taux légal à l’expiration d’un délai de trois mois à compter du versement jusqu’à l’exécution de la prestation, sans préjudice de l’obligation d’exécuter la prestation ».

En détail, s’il s’agit d’arrhes, il y a une clause de dédit. Ce qui veut dire que si le client annule sa réservation, il perd uniquement le montant de ses arrhes.

Le professionnel ne peut donc pas lui demander de payer la totalité de ce qui était prévu. Dans l’hôtellerie par exemple, le propriétaire ne peut pas exiger le paiement du séjour en intégralité.

Source: L’union