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100 restaurateurs dénoncent les clients qui font faux bond au restaurant

Dans une tribune publiée ce mardi 28 juin par “Konbini” et “Le Fooding”, une centaine de chef·fes et restaurateur·ices

dénoncent les clients qui n’honorent pas leurs réservations.

Arrêtez de poser des lapins à vos restos !” Ça ne pourrait pas être plus clair. Dans une tribune saisissante, Le Fooding et Konbini allient leurs plumes pour raconter l’histoire d’un malheureux carnet de réservations de restaurant. Personnifié, celui-ci dénonce les réservations qui ne sont pas honorées, pleure une équipe désemparée, la nourriture gâchée et un restaurant au bord de la faillite.

“À l’avenir, je prendrai une avance sur l’addition, ou tout simplement plus de réservations. Enfin, si avenir il y a. Parce que les lapins qu’on pose comme des bombes, ça nous a bien amoché·es. Celle qui tire peut-être le plus la gueule, c’est la caisse, qui en prend un coup à chaque fois qu’on nous le fait, le coup. Réserver, changer d’avis et nous lâcher, mais en plus, nous ghoster… Je vous jure, je n’ai rien vu venir – mais j’aurais pu ! Si seulement vous aviez appelé”, conclut-il désespérément. Une tribune qui alerte sur les épreuves et difficultés dont souffre le milieu de la restauration, signée par une centaine de restaurateur·ices parmi lesquels les réputé·es Glenn Viel, Guy Savoy, Manon Fleury ou encore Stéphanie Le Quellec.

Sauver nos restaurateur·ices

Plus de deux ans après les débuts de la pandémie, l’hôtellerie-restauration tente encore de sauver les meubles. Victimes des confinements successifs, certains établissements ont même vu leurs portes se fermer définitivement. La crise a également touché l’emploi de façon pérenne, puisque le secteur accuse une perte de 237 000 employé·es entre février 2020 et février 2021, selon une étude de la Dares.

Malgré la réouverture des établissements, on compte en effet 213 000 nouvelles recrues depuis la fin de la crise sanitaire contre 436 000 l’année précédente. De plus en plus d’employé·es de la restauration quittent définitivement le secteur (450 000 départs alors que ceux-ci avoisinaient les 71 000 l’année précédant la pandémie).

Des chiffres inquiétants qui perpétuent l’instabilité du secteur. En publiant cette tribune, Konbini et Le Fooding nous rappellent que même ce qui nous semble futile peut avoir un impact néfaste sur nos commerces. Le respect du travail des restaurateur·ices ne tient parfois qu’à un coup de fil.