Les professionnels de l’hôtellerie s’intéressent
aux besoins et aux attentes spécifiques des femmes
Conçue pour des hommes, par des hommes, l’hôtellerie n’a pas suffisamment adapté ses offres aux besoins spécifiques des femmes“. Ce sont les mots de Valérie Hoffenberg, créatrice de SHe Travel Club, un label hôtelier qui se veut le premier au monde “spécialement conçu en réponse aux attentes et aux besoins” des femmes. La femme d’affaires déplore en effet le manque d’égalité dans les bâtiments hôteliers, rapporte Le Figaro. Bien que “de plus en plus de femmes voyagent : elles représentent 64 % des voyageurs et 52 % des voyageurs d’affaires“, leurs séjours restent souvent synonymes de désagréments, a-t-elle constaté.
D’après une étude menée pour SHe Travel Club auprès de 5 000 femmes vivant en France, au Royaume-Uni, en Chine, au Brésil et aux États-Unis, c’est notamment un manque de sécurité, d’hygiène et de confort qui pèsent sur les voyageuses. Le label a donc listé soixante-dix mesures adaptées aux clientes afin d’aider les hôteliers à “ouvrir les yeux sur les vrais critères qui comptent pour les femmes” – pas “les fleurs ni le rose dans la déco…”, a précisé avec sarcasme à nos confrères Valérie Hoffenberg, également cofondatrice du Think Tank de Marie Claire : Agir pour l’égalité.
Protections hygiéniques, chambres sécurisées et formations contre le sexisme
Parmi les demandes les plus fortes de la part des femmes, figure notamment la mise à disposition de protections hygiéniques dans les chambres d’hôtel. “Nous avions des rasoirs et de la mousse à raser pour les hommes, mais pas de protections périodiques pour les femmes, ni de démaquillant : on s’est dit : ‘On n’est pas du tout dans la parité et l’égalité !’”, a assuré à l’AFP Antoine Medda, directeur du trois-étoiles City Hotel Luxembourg, référencé par le label. Autre exigence, en matière de sécurité cette fois : une présence 24 h sur 24 à la réception et une chambre qui ferme de l’intérieur avec un œilleton à la porte.
Il a également été préconisé, pour ce qui est du confort, que les chambres soient dotées d’un miroir en pied, de plus de cintres, d’un vrai séchoir, de menus plus sains que les éternels clubs-sandwichs en room service ainsi que d’une douche à main plutôt qu’un pommeau de douche fixé au plafond, a énuméré Valérie Hoffenberg. Il est “jugé plus esthétique par les architectes, et parfait pour les hommes mais PAS, en ce qui concerne l’hygiène, pour les femmes”, a précisé la créatrice du label. Pour finir, les femmes souhaiteraient que les employés des hôtels soient formés à la lutte contre le sexisme et les préjugés mais aussi qu’il y ait un référent en cas de problème, selon l’étude de SHe Travel Club.
Source: Neonmag